Jean Grave (foto antropométrico y vertical)
Jean Grave (foto antropométrico y vertical)
8 de diciembre de 1939 , la muerte de Juan GRAVE (nacido el 16 de octubre 1854 en Auvergne).
figura importante en Francés anarquismo.
Primero tentado por el socialismo, llegó a ser en 1880 un anarquista. Se celebró por primera vez a petición de Eliseo Reclus , la publicación de la "Disgusted "en Ginebra en 1883. Luego regresó a Francia, donde continuó publicando la revista bajo el título " La Revuelta ".
tesis divulgador Kropotkin , escribió en 1892: "La sociedad moribunda y la anarquía", prologado por Octave Mirbeau . Este libro que fuera condenado en 1894 a dos años de prisión. Él estará involucrado en el mismo año, "El Juicio de los treinta", pero esta vez absuelto.
04 de mayo 1895, fundó la revista " The New ", que tendrá un fuerte impacto en los círculos literarios y artísticos de la época . Muchos artistas famosos (como Aristide Delannoy , Maximilien Luce , Paul Signac , Steinlen Alexandre, Van Rysselberghe , Camille Pissarro , Van Dongen Georges Willaume, etc.) participar en la ilustración de la revista, así como su financiación, con pinturas, dibujos y acuarelas.
Apodado el "Papa de la rue Mouffetard" (sede de su oficina), se opuso a la tendencia individualista del anarquismo.
En 1914, huyó a Inglaterra donde se unió a Kropotkin firmar el " Manifiesto de los 16 "(a favor de la intervención). Esto le valió la enemistad de los anarquistas se oponen a la guerra. A su regreso a Francia, él seguirá defendiendo. Él es el autor de "Movimiento Libertario bajo la Tercera República".
"Si queremos ser hombres, no como soldados, si no digieren la humillación no respalda el uniforme. Pero aún así, si se ha cometido la imprudencia de tomar, y un día le están en esta situación no se puede mantener en indignación, no insultar o golpear a sus superiores les Pinche la piel: no pagar más ".
En: "La sociedad moribunda y la anarquía" (1893).
Jean Grave
Jean Grave fut parmi l’un des militants anarchistes qui travailla avec le plus d’acharnement à la diffusion des idées libertaires.
Ne possédant pas de grands talents d’orateur, c’est par l'écrit qu’il décide de propager la pensée anarchiste et c’est en tant que journaliste qu’il consacre la plus grande partie de sa vie à la défense et à la promotion de la presse libertaire.Ayant condamné tout d’abord sévèrement le réformiste coopératif et syndical, il se rendit compte que le Grand Soir n'était pas pour demain. La besogne révolutionnaire consistait essentiellement "à fourrer des idées dans la tête des individus"
Le Monde libertaire
Jean Grave est né le 16 octobre 1854 (mort le 8 décembre 1939) à Breuil, commune de l'arrondissement d'Issoire, dans le Puy de Dôme. Son père, ayant été tour à tour mais sans suc ces meunier puis cultivateur, part, comme tant d'autres Auvergnats, tenter sa chance à Paris. Sa mère le suit et confie ses enfants à leurs grands-parents: Jean Grave garde peu de souvenirs de sa petite enfance en Auvergne, sinon que ses grands-parents austères et sévères étaient bonapartistes.
Figure importante de l'anarchisme français. D'abord tenté par le socialisme, il devient, dès 1880, anarchiste. La répression qui suivit les années de la Commune s'affaiblissant, un réveil de l'opinion se produit, des réunions s'organisent: des 1877, Jean Grave s'y rend, accompagné par des compagnons de travail.
Il s'abonne au Prolétaire de Paul Brousse et à L'Egalité de Jules Guesde. Le 30 janvier 1879, il rejoint le Parti Ouvrier, du même Guesde et fait partie du conseil d'administration de son journal, dont il s'occupe de l'expédition. Parallèlement à son activité aux côtes de Guesde, Jean Grave rejoint le "Groupe d'Etudes sociales des Vème et XIIIème arrondissements". Il y côtoie des guesdistes mais aussi des anarchistes de renom: Cafiéro, Malatesta, Tcherkesoff, avant leur expulsion. Il devient secrétaire du groupe et se charge de la correspondance.
Les écrits de Jean Grave se multiplient et s'affirment entre 1881-1885. Ils paraissent dans la presse anarchiste lyonnaise, premier foyer actif de propagande. Le Droit Social qui naît à Lyon en février 1882 insère ses premiers articles. Ses premières brochures paraissent l'année suivante sous le pseudonyme de Jehan Le Vagre... Enhardi par le succès de ses écrits, il envoie des articles au Révolté dont s'occupe Kropotkine à Genève, ce dernier les publie et les cieux hommes se lient très vite d'une solide amitié. En 1883, Elisée Reclus rend visite à Jean Grave pour lui demander d'aller à Genève s'occuper du Révolté, N'ayant aucune expérience, il accepte de s'engager uniquement pour six mois. Les six mois prévus se prolongeront en fait en trente et une années. On comprend dès lors que le nom de Grave soit étroitement lie à ceux du Révolté, de La Révolte et des Temps nouveaux.
Le jeune militant se lance alors avec passion dans sa nouvelle fonction. La diffusion du journal augmente rapidement grâce à son dévouement, sa ténacité et à la qualité des rédacteurs. Le journal par son sérieux et sa gravité, s'oppose au style, à la Verve images et argotique du Père Peinard d'Emile Pouget. Jean Grave et son équipe ont voulu-faire un journal "vierge de toute personnalité pur de tous cancans (...), consacré à la seule idée. Le titre devenant le passage obligé de la propagande de l'époque, suscite envies et jalousies: Grave est surnommé "le Pape de la rue Mouftard" sa longue blouse grise de typo assimilée à une soutane. L'hebdomadaire est qualifié du Temps ou du Journal officiel de l'anarchisme !
Vulgarisateur des thèses de Kropotkine, il écrit, en 1892:"La société mourante et l'anarchie" préfacé par Octave Mirbeau. Ce livre lui vaudra d'être condamné, le 26 février 1894, à Paris, suite au vote des "Lois scélérates", Jean Grave passe en procès pour avoir écrit "La société mourante et l'anarchie", livre publié en 1892 et préfacé par Octave Mirbeau [1]. Ce dernier, ainsi que Elisée Reclus, Paul Adam, Bernard Lazare vinnent témoigner en sa faveur. Mais Jean Grave est condamné à deux ans de prison et mille francs d'amende pour "provocation au pillage, au meurtre, au vol, à l'incendie, etc". La destruction du livre incriminé est également ordonné. Il sera impliqué la même année dans "Le procès des trente", mais cette-fois acquitté.
Jean Grave a réussi l'exploit de faire paraître pendant plus de trente ans un hebdomadaire anarchiste; le 4 mai 1895, il crée la revue "Les Temps Nouveaux", qui, jusqu'au 8 août 1914, sera un formidable outil de propagande anarchiste. et aura un fort impact dans les milieux littéraires et artistiques de l'époque. De nombreux artistes de renom (tels Aristide Delannoy, Maximilien Luce, Paul Signac, Alexandre Steinlen, Van Rysselberghe, Camille Pissarro, Van Dongen, Georges Willaume, etc.) participeront à l'illustration de la revue, ainsi qu'à son financement, offrant tableaux, dessins ou aquarelles.
Le 15 juin 1900, sortie à Paris du premier numéro de "L'Education Libertaire" Revue mensuelle internationale, Organe des bibliothèques d'éducation libertaire. D'abord imprimée, elle est ensuite réalisée à l'autocopiste. La revue s'arrêtera en mars-avril 1902.
Sa publication est en fait le prolongement d'une tentative de création en février 1899 d'une "Ecole libertaire" le 12 février 1899, à Paris, à l'hôtel des Sociétés Savantes, ouverture d'une "Ecole Libertaire". Le projet soutenu par Jean Grave et Pierre Quillard d'ouvrir une école libertaire pour les enfants n'ayant pas encore pu se réaliser, c'est uniquement des cours du soir pour adultes qui sont dispensés. Le 3 novembre 1899, "Le Journal du Peuple" signalera la reprise des cours avec la participation de Domela Nieuwenhuis.
En 1914, il se réfugie en Angleterre où il rejoint Kropotkine en signant le "Manifeste des 16" (favorable à l'interventionnisme). Cela lui vaudra l'animosité des anarchistes opposés à la guerre. A son retour en France, il continuera à militer. Il est l'auteur du: "Mouvement libertaire sous la IIIe république".
"Si vous voulez rester hommes, ne soyez pas soldats; si vous ne savez pas digérer les humiliations, n'endossez pas l'uniforme. Mais pourtant, si vous avez commis l'imprudence de le revêtir, et qu'un jour vous vous trouvez dans cette situation de ne pouvoir vous contenir sous l'indignation, n'insultez ni ne frappez vos supérieurs ! Crevez-leur la peau: vous n'en paierez pas davantage."
Jean Grave In: "La société mourante et l'anarchie" (1893).
Notes: [1] Octave Mirbeau
Le 16 février 1848, naissance d'Octave Mirbeau, en Normandie. Journaliste, écrivain, et polémiste libertaire.
Il est d'abord un jeune bourgeois réactionnaire et antisémite, par tradition familiale. Puis, prenant conscience de l'injustice sociale, il se range du côté des plus pauvres et devient anarchiste. Il collabore au journal "Le Cri du peuple" dirigé par Séverine. En 1885, il préconise l'abstention lors des élections. Il publie plusieurs romans autobiographiques:"Le calvaire" "L'abbé Jules", "Sébastien Roch" dans lesquels il dénonce l'éducation religieuse, l'hypocrisie bourgeoise, etc.
Il est également critique d'art avant-gardiste, et soutient de jeunes peintres et écrivains. En 1891, il participe au journal "L'Endehors" que publie Zo d'Axa. En 1893, il préface "La société mourante et l'Anarchie" de Jean Grave, qui vaudra à ce dernier une condamnation a deux ans de prison.
Mirbeau devient un journaliste réputé, un polémiste de talent et un chroniqueur redouté (on lui reprochera toutefois sa misogynie). Lorsqu'éclate l'affaire Dreyfus, il se range parmi ses défenseurs. En décembre 1897, sa pièce de théâtre "Les mauvais bergers" fait scandale. Il poursuit une brillante carrière: romans ("Le journal d'une femme de chambre" est publié dans "La Revue Blanche" en 1900); pièces de théâtre; articles ponctués de coup d'éclat contre l'armée, la religion, le conformisme en général. Il meurt à Paris le jour de son anniversaire, en 1917.
Sources: Carole Reynaud Paligot; Jean Grave, portrait et itinéraire (1854 - 1939) Texte paru dans la revue Gavroche (mai-août 1992) surIncrevables Anarchistes et Ephéméride anarchiste
La sociedad futura
Jean Grave
Índice
Presentación de Chantal López y Omar Cortés.
.............................
La sociedad moribunda y la anarquía
Jean Grave
ÍNDICE
Presentación de Chantal López y Omar Cortés.
Prólogo de Octavio Mirbeau.
CAPÍTULO PRIMERO
La idea anarquista y su desarrollo.
La idea anarquista y su desarrollo.
CAPÍTULO SEGUNDO
Individualismo - Solidaridad.
Individualismo - Solidaridad.
CAPÍTULO TERCERO
Demasiado abstractos.
Demasiado abstractos.
¿Es malo el hombre?
CAPÍTULO QUINTO
La propiedad.
La propiedad.
CAPÍTULO SEXTO
La familia.
La familia.
CAPÍTULO SÉPTIMO
La autoridad.
La autoridad.
CAPÍTULO OCTAVO
Magistratura.
Magistratura.
CAPÍTULO NOVENO
El derecho a castigar y los sabios.
El derecho a castigar y los sabios.
CAPÍTULO DÉCIMO
Infiuencia del medio.
Infiuencia del medio.
CAPÍTULO UNDÉCIMO
La patria.
La patria.
CAPÍTULO DUODÉCIMO
El patriotismo de las clases directoras.
El patriotismo de las clases directoras.
CAPÍTULO DECIMOTERCERO
El militarismo.
El militarismo.
CAPÍTULO DECIMOCUARTO
La colonización.
La colonización.
CAPÍTULO DECIMOQUINTO
No hay razas inferiores.
No hay razas inferiores.
CAPÍTULO DECIMOSEXTO
Por qué somos revolucionarios.
Por qué somos revolucionarios.
CAPÍTULO DECIMOSÉPTIMO
Los medios nacen de los principios.
Los medios nacen de los principios.
CAPÍTULO DECIMOCTAVO
Revolución y anarquía.
Revolución y anarquía.
CAPÍTULO DECIMONONO
Ineficacia de las reformas.
Ineficacia de las reformas.
CAPÍTULO VIGÉSIMO
¿Y después?
¿Y después?
CAPÍTULO VIGESIMOPRIMERO
Las ideas anarquistas y su practicabilidad.
Las ideas anarquistas y su practicabilidad.
CAPÍTULO VIGESIMOSEGUNDO
La verdad desnuda.
La verdad desnuda.
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Lucidez de Jean Grave ante la militancia
En 1893 el zapatero remendón e intelectual anarquista Jean Grave publicabaLa société mourante et l'anarchie [la sociedad moribunda y la anarquía], libro en cuyas páginas alterna la crítica aguda y aún actual del régimen capitalista con una visión penetrante y cáustica del movimiento anarquista, dirigiéndose a lectores que quiere convencer de la justeza del Ideal libertario.
Esta triple orientación de ataque del autoritarismo, de crítica de desviaciones anarquistas y de proselitismo, es relativamente original. Por eso, voy a insistir en la misma por su actualidad y su ausencia en las obras posteriores de la grandísima mayoría de los anarquistas.
Formar obreros conscientes Es fácil decir y escribir: ¡Compañeros, los patrones nos roban! ¡Los burgueses son crápulas! ¡Los gobernantes canallas! ¡Hay que rebelarse, matar a los capitalistas, prender fuego a las fábricas! [...] hay que explicarle [al trabajador] cómo, al cambiar de amos, no deja de ser explotado, y cómo si tomara el lugar de los amos, se convertiría a su vez en explotador dejando atrás a los explotados, que formularían contra
su dominación los mismos reproches que formula contra quienes hubiera desposeído. El papel de los propagandistas es por tanto enseñar a los trabajadores, y para enseñarles, hay que demostrarles. La afirmación forma creyentes, pero no consientes1.
Reconocemos desde luego que dicho lenguaje no está hecho para seducir la muchedumbre, para levantar las masas, y algunos compañeros podrían acusarnos de sembrar en nuestras filas el desaliento y la desesperación, al no ocultar bastante los aspectos débiles de nuestra teoría. Estos reproches sólo podrían emanar de un resto de educación de partidos políticos. ¿Por qué prometer lo que no depende de nosotros y, por lo tanto, preparar de antemano una reacción que se vuelva contra nuestro ideal? En lugar de buscar creyentes, queremos hacer convencidos2.
Sobre la revolución En efecto, no hay que olvidarlo, la cuestión social no se limita a una simple cuestión material. [...] Nada menos evidente que el problema del hambre, pero sería un peligro para el mismo éxito de la revolución si allí se parara, porque entonces se podría igualmente aceptar el Estado socialista que tiene -y que podría- asegurar a todos la satisfacción de las necesidades físicas. Si la próxima revolución limitara sus deseos a la única cuestión material, arriesgaría pronto detenerse en el camino, degenerar en una amplia embriaguez que no tardaría, pasada la orgía, en entregar los insurrectos a los golpes de la reacción burguesa3.
Sobre el mariposeo militante ¡A cuántos hemos visto llegar a los grupos, desde hace unos doce años, que hablaban ni más ni menos que derribar, como Sansón, las columnas del Templo! ¿Dónde están hoy día?4
[...] lo que contribuía a alejar de las ideas anarquistas los intrigantes y los ambiciosos fue también lo que debía incitar los estudiosos a estudiarlos y preguntarse qué les aportaba: es que no dejaba ningún sitio a las preocupaciones personales, a las ambiciones mezquinas, y no podían, en absoluto, servir de trampolín a los que sólo veían en las reivindicaciones de los trabajadores un medio de abrirse una senda entre las filas de los explotados. Las mariposas de la política no tienen nada que hacer entre los anarquistas.
Poco o ningún lugar asoma para las pequeñas vanidades personales, ausencia de filas de candidaturas que dan pie a todas las esperanzas, a todas las palinodias5.
Necesario es matizar el optimismo de Grave, contrastando su afirmación con una cita de Bakunin sobre el diablo que es el instinto de mando 6:
Es propio del privilegio y de toda posición privilegiada matar el espíritu y el corazón de los hombres. El hombre privilegiado, sea política, sea económicamente, es un hombre intelectual y moralmente malvado. He aquí una ley social que no admite ninguna excepción, y que se aplica tanto a naciones enteras como a las clases, a las compañías como
a los individuos. [... ] Un cuerpo científico al cual se haya confiado el gobierno de la sociedad, acabará pronto por no ocuparse en absoluto de la ciencia, sino de un asunto distinto; y ese asunto, el de todos los poderes establecidos, será el de eternizarse haciendo que la sociedad confiada a sus cuidados se vuelva cada vez más estúpida y por consecuencia más necesitada de su gobierno y de su dirección.
Pero lo que es verdad para las academias científicas lo es igualmente para todas las asambleas constituyentes y legislativas, aunque hayan salido del sufragio universal. Este puede renovar su composición, es verdad, lo que no impide que se forme en algunos años un cuerpo de políticos, privilegiados de hecho, no de derecho, y que, al dedicarse exclusivamente a la dirección de los asuntos públicos de un país, acaban por formar una especie de aristocracia o de oligarquía política. Ver los Estados Unidos de América y Suiza.
Es preciso también recordar el peso del personalismo autoritario dentro del movimiento libertario español con individuos por cierto excepcionales, pero poco tolerantes como Federica Montseny, García Oliver, entre muchos otros.
Contra el individualismo El egoísmo del individuo debe ser su única regla de conducta [… El individualista] no tiene ninguna idea de lo que es la vida del hombre actual, qué son sus necesidades físicas, morales o intelectuales. Puede ser que entre los que se dicen anarquistas, los haya que enfoquen así la cuestión. Eso nos explicaría aquellas defecciones y palinodias de individuos que, tras ser los más ardientes, desertaron las ideas para alinearse con los defensores de la sociedad actual, porque les ofrecía compensaciones7.
Si Bakunin asimiló siempre el individualismo con la burguesía, es indudable e importantísimo su rol, cuando de verdad el individuo siente su plenitud dentro del desenvolvimiento de los demás.
Contra los falsos militantes Así, so color de atacar los propietarios, algunos [anarquistas] se hacen los defensores del robo; otros, a propósito del amor libre, llegan a sostener las fantasías más absurdas, que no vacilarían en calificar de desenfreno y crapulería si se aplicara entre burgueses; los más extremistas son los que dan guerra a los principios - otros tantos prejuicios, según ellos- proclamando: Me burlo de los principios, me quedo sentado encima. Para llegar a la Revolución, todos los medios son buenos, no tenemos que quedar parados por escrúpulos a redropelo8.
Jean Grave expresó el mismo juicio en otra obra más tardía, prueba de que ni había cambiado el movimiento libertario, ni la validez de las críticas suyas:
Demasiados entre nosotros han tolerado favorablemente la labor desmoralizadora de un montón de granujas, al no reaccionar en serio contra la desviación individual; por eso hemos sido desbordados por esa turba que hoy día lleva la voz cantante haciéndolo todo para destruir la propaganda y poner trabas a los nuevos intentos de encauzarla9.
Sobre el valor que atribuir a esta observación de Jean Grave más de un siglo después, es preciso señalar que poca influencia tiene esa tendencia expropiadora o delictiva o delincuente: que robe un capitalista o un delincuente y un edil, un parlamentario, la diferencia es nula mientras no intenten distribuir sus ganancias entre los más explotados de la sociedad.
La tendencia general de los libertarios es demarcarse -a veces más por la preocupación de salvar una organización o un grupo de esa mancilla que por una oposición teórica -, atendiendo sin embargo a los compañeros presos10.
Respetar las masas Haremos hacer eso a la masa, la conduciremos detrás de nosotros, etc., etc. Realmente, unos dictadores no hablarían de otro modo. Es una manera de contemplar la masa que tenemos de nuestro pasado autoritario. [...] poner las ideas en práctica, predicar el ejemplo, sólo a este precio es cómo se podrá llevar a la masa11.
Demasiadas veces se asocia la indiferencia de las masas hacia algunos eslóganes y acciones “revolucionarios” con el aburguesamiento y el lavado de cerebro impuesto por el totalitarismo capitalista o los talibanes marxistas y comisarios políticos religiosos. ¿Y si pensáramos más en aspectos absurdos nuestros y de nuestras estrategias?
No a las reformas Se ha reprochado a los anarquistas ser un obstáculo a la emancipación pacífica de los trabajadores, oponerse a las reformas. Doble error, los anarquistas no son en absoluto los adversarios de las reformas; no son las reformas mismas lo que combaten, son las mentiras de quienes quieren hacerlas contemplar como una finalidad para los trabajadores, sabiendo que sólo son parches, cuando no infundios12.
Otros reformistas aportan su cuota a la obra de la emancipación humana, fomentando el desarrollo de la rama de los conocimientos que han adoptado; pero incitados pronto por la aspereza de la lucha, las dificultades que resolver, terminan transformando su idea fija en un capricho al que prestan todas las cualidades, y fuera del que no ven ya nada aceptable, y que van presentando como una panacea, que ha de curar todos los males de que sufre nuestra infeliz bicoca social13.
No a la violencia indiscriminada Pero, en cambio, algunos anarquistas, más excitados que ilustrados, querían a su vez adaptarlo todo a la propaganda por el hecho: matar a todos los burgueses, pegar paliza a los patronos, incendiar las fábricas, los monumentos. Sólo veían eso14. Quienes no hablaran de matar o incendiar, no eran dignos de llamarse anarquistas15.
El fin justifica los medios: lema de los jesuitas que algunos compañeros creen bueno aplicar a la anarquía, sólo es aplicable, en realidad, a quien busca la satisfacción egoísta de necesidades puramente personales, sin preocuparse de las personas a quienes choca o hiere con su forcejeo. Por supuesto, para los que son impacientes de ver realizarse nuestro sueño de felicidad y armonía, lo que está pasando en nuestras filas, puede desanimarles y desesperarles de ver un día salir la unión del caos de ideas que, bajo el nombre anarquía, llevan más o menos la guerra a la burguesía. […Algunos frente a] esta cacofonía de ideas tratan de metafísica la discusión profundizada sobre las ideas (...) y vuelven a usar de medios autoritarios que creen con ingenuidad haber limpiado de cualquier autoritarismo, porque les quitaron estos nombres16.
La misma preocupación tuvo Kropotkin: ¡Cuántos socialistas y anarquistas proceden todavía de la misma manera! Impacientes por acelerar el día de la rebeldía, tratan de teorías adormecedoras toda tentativa de aclarar lo que la revolución ha de plantear17.
Sí a la violencia necesaria Cuando se ve que la violencia resulta de la mala organización social; que algunos revientan de hambre por las comilonas ajenas y el amontonar dinero para unos herederos de alcurnia, no se acepta morir en una esquina. Llega un momento en que, por pacífico que sea uno, la fuerza responde a la fuerza, y la rebelión a la explotación18.
Primero, los anarquistas tienen que renunciar a la guerra de ejército contra ejército, a las batallas campales en campo abierto, a las luchas de estrategas y de tácticos, que hacen evolucionar los cuerpos de ejércitos, como el ajedrecista las fichas en el damero.
La lucha habrá que apuntar principalmente a la destrucción de las instituciones, la quema de los actos de propiedad, los planos de catastro, actas notariales y oficiales, registros de Hacienda, derribo de los hitos de fincas, destrucción de los actos del estado civil.[...] todo ello es obra de grupos limitados y desparramados, obra de escaramuzas y no de batallas regulares. Y es esta guerra la que los anarquistas tendrán que llevar a cabo por todas partes, para acosar los gobiernos, obligarlos a dispersar las fuerzas, ponerlos sobre ascuas y diezmarlos uno a uno19.
Si tenemos que combatir, que sea por lo menos por la realización de lo que nos parece bello, de lo que nos parece justo. ¿Seremos vencedores o perdedores? ¿Quién lo puede prever? Sea lo que sea la futura revolución, suceda lo que nos suceda, no será peor para nosotros que la actual situación20.
Sobre la prácticabilidad de la anarquía Desgraciadamente es más que exacto que las ideas, que son la meta de nuestras aspiraciones, no son inmediatamente realizables21.
Demasiado ínfima es la minoría que las tiene comprendidas para que tengan una influencia inmediata sobre los acontecimientos y el funcionamiento de la organización social; ¿Pero acaso es una razón para no obrar por su cumplimiento? [...] Ahora bien, ¿veremos brillar esta aurora? ¿Será la generación presente, la que seguirá o más tarde aún? No lo sabemos, no nos preocupa; Serán quienes tengan bastante energía y agallas para querer ser libres, los que podrán lograrlo22.
Propaguemos pues nuestras ideas, expliquémoslas, aclarémoslas, remachémoslas si hace falta, no temamos mirar la verdad en frente. Y dicha propaganda, lejos de alejar adictos a nuestra causa, ¡sólo puede contribuir a traerle a cuantos tienen sed de Justicia y
Libertad!23
La sana persuasión y paciencia sobre la posibilidad de la revolución anarquista, la lucidez constante son cualidades inmejorables que Grave trató de aplicar. Algunas veces la euforia ante una posible caída del sistema capitalista hizo que se olvidase la conducta humilde, para abrazar un optimismo comodón. Pero la realidad es pertinaz e implacable y la explotación encuentra gritas donde crecer y campar a sus anchas.
La eficacia y la sensatez nos imponen retomar el camino que trazó Jean Grave.
Notas
1 Grave Jean La société mourante et l'anarchie, p. 29.
2 Grave Jean o. c., p. 294.
3 Grave Jean o. c., pp. 24 25.
4 Grave Jean o. c., p. 293.
5 Grave Jean o. c. p. 9.
6 Bakunin Obras Completas, Madrid, 1979, tomo 4, pp. 65-66, [El Imperio knutogermánico, 1870, traducción revisada con el original francés].
7 Grave Jean o. c. p. 19.
8 Grave Jean o. c., p. 214.
9 Grave Jean Quarante ans de propagande anarchiste [Texto de 1930] París 1973 p. 223. La cita siguiente tiene aún cierto peso: La anarquía había trastornado bastante los conceptos de cada uno, hasta el extremo de que quienes tenían el cerebro en estado de equilibrio "inestable", y sólo esperaban un choque inicial para sumirse en una locura "raciocinante, encontraron en las Ideas materia para desvariar. (o. c., p. 385).
10 Tanto durante la revolución soviética como la española, hubo ex delincuentes revolucionarios desinteresados –ver la Columna de Hierro- y sedicentes revolucionarios aprovechadores, la burguesía roja de Petrogrado y Valencia.
11 Grave Jean o. c., p. 295.
12 Grave Jean o. c., pp. 266-267.
13 Grave Jean o. c, p. 257.
14 Cierto es que ante masacres (30.000 niños, mujeres y hombres de la Comuna de París, desprecio y
alianza casi constante del clero con la patronal, verdugos del proletariado) hay reacciones irracionales
y espontáneas de matanza de ricos y curas, quema de iglesias, quema de individuos de la policía
secreta popular, Budapest 1956. Los proletarios conscientes siempre se opusieron a ese tipo de
actitudes dignas de los totalitarios capitalistas, excepto Lenin y los suyos, estúpidos hasta criar sádicos
que les protegieran en contra de los asalariados.
15 Grave Jean o. c., p. 225.
16 Grave Jean o. c., pp. 235-236.
17 Obras Barcelona, 1977, p. 139.
18 Grave Jean o. c,. p. 210.
19 Grave Jean o. c., pp. 221-222.
20 Grave Jean o. c,. p. 277.
21 Por supuesto disiento en el sentido de que si las Ideas son mayormente el horizontalismo, la acción directa y el rechazo de la jerarquía, desde ya en bastantes países están presentes, incluso sin nosotros.
Si se definen las Ideas por la capacidad de aunar a Espinoza con Malatesta, componer poemas en esperanto, comer lo mínimo en señal de comunión con los hambrientos, efectivamente estamos lejos de practicar el anarquismo y mejor que no apliquemos nunca este tipo de embriaguez cultural.
22 Grave Jean o. c., pp. 284, 286, 287.
23 Grave Jean o. c., p. 296.
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Que es la anarquia - Jean Grave
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